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To lay to rest, 2012 Installation 3 céramiques engobées Dimensions : 125 x 22 cm chacune Ma sculpture, en tant que telle, est le reste d’un temps, elle s’impose comme une sorte de vestige muet.
Dans cette pièce, comme dans un cimetière d’éléphants, métaphore évoquant le déclin ou la mise en rebus d’objets jadis valorisés, les choses semblent abandonnées. Ces sculptures sont construites par l’assemblage d’une défense d’éléphant et d’une molaire. Ici, il n’y a plus de distinction faite entre les deux parties afin de développer une seule et même forme. Dans un rapport archéologique, ces formes fossiles nous ramènent à une organicité estompée qui serait aussi bien celle de l’humain que celle de l’animal. Une intériorité organique, voire même intestinale, qui prendrait aux tripes en passant du dur au mou. Un anus avec son nerf viendrait aspirer la forme ou, une racine en train de pousser l’étirerait. Ces formes qui n’ont ni début ni fin, sont autonomes puisqu’elles se contiennent et se supportent elles-mêmes. Nous ne sommes pas face à un événement en croissance mais à une apogée qui amène vers la perte. Ces sculptures où la surface n’est plus attractive, où leur taille n’est pas normale et où leur forme n’est plus humaine, nous semblent datées d’un autre temps. Collection de l'artiste
www.elenasalah.com © Éléna Salah
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